vendredi 28 juin 2013

1 - l'entrée


1- L’entrée



Hier soir, mes amis, on s’est RÉ-GA-LÉS !!
J’ai cuisiné toute la journée, tellement j’étais heureuse* d’être allée au marché d’Aligre et d’avoir fait le plein de bonnes victuailles.
(cf post précédent)
Je vais donc vous détailler le menu, un plat après l’autre.
Aujourd’hui on parle de l’entrée.
J’avais fait une salade de saumon cru avec des avocats, accompagnée d’un taboulé boulgour-pois chiches.
Et c’était trop bon.

D’abord le boulgour.

Il provient de mon livre de chevet, celui sans lequel je ne fais jamais un dîner depuis 10 ans.
Cuisines Juives de Clarissa Hyman.
Je suis en train de vous préparer un post spécialement pour vous en parler, il vaut le détour.

Alors, on fait tremper du boulgour fin dans de l’eau froide, à hauteur, pendant 1 heure 1/2.
(je devais avoir 300 grs de boulgour au final). Puis on l’égoutte si besoin. On l’assaisonne avec de l’huile d’olive, du jus de citron, du sel et du poivre. On le laisse dans le fond d’un saladier, et on ajoute (en strates et dans cet ordre) de la ciboule fraîche coupée en rondelle, des pois chiches égouttés (j’en ai mis genre 200 grs), un bouquet de persil haché, et des carottes râpées (j’en avais 5, mais elle n’étaient pas énormes). Et moi, par dessus, j’avais re-salé-poivré-huiled’olivé et citronné. Et puis on couvre et on laisse quelques heures au frigo. Puis on remue avant de servir dans un coin des assiettes.

Ensuite le saumon.

En fait, j’ai voulu refaire une entrée que j’affectionne tout particulièrement et que l’on peut manger au MAMA SHELTER**. On y trouve du saumon cru coupé en très fines petites lamelles, des tranches d’avocat, et sur tout ça de l’huile d’olive, du sel du poivre. Et de l’aneth.
J’ai donc :
Tranché le saumon très très fin.
Je l’ai laissé une heure à mariner dans de l’huile d’olive avec du piment de la Jamaïque concassé.
Puis je l’ai disposé dans l’assiette, à côté de lui j’ai installé les tranches d’avocat. Et un quartier de citron vert, pour que chacun puisse assaisonner à son goût, mais au dernier moment, histoire de ne pas cuire le poisson avec le jus. J’ai arrosé l’avocat avec une lichette d’huile d’olive *** et je l’ai saupoudré lui aussi avec une pincée de piment de la Jamaïque.
J’ai salé le tout avec du MALDON SEA SALT **** au dernier moment itou, pour que les cristaux soient encore croquants au moment d’arriver dans la bouche de mes invités divins. Et puis l’aneth, sur le saumon.

Et le tout ensemble, c’est delizioso. Frais, beau, tout du vert et du orange (j’avais pas prévu ça, mais dans l’assiette c’était la classe)





* tellement que j’y suis retournée ce matin

** vive le MAMA, l’hôtel du charmant Jeremy T , designé par Philou Starkinou, et où l’on mange très très bien dans une ambiance que j’aime particulièrement, et où j’ai même fêté les 40 ans de ma copine Yannick (elle avait privatisé une partie du restau pour l’occase)(et quel bon souvenir !!!)(n’aie crainte, Yannick, je ne vais pas raconter que tu étais fin saoûle  très fatiguée vers la fin de la soirée, et que ta tête penchait dangereusement sur la droite comme à chaque fois dans ces cas là …)

*** l’huile d’olive BIO Franprix, et ben elle est d’un excellent rapport qualité prix !

**** du sel en cristaux, que l’on trouve partout en Angleterre, si vous y allez, ou à la grande Ep’ du Bon Marché, si au fond de vous - comme au fond de moi – sommeille une grande bourgeoise frustrée de ne pas habiter dans le 6ème.




jeudi 27 juin 2013

Le marché d’Aligre




Mon dieu ! Mais que j’aime le marché d’Aligre ! Pour les non-parisiens (et aussi pour les parisiens qui ne connaîtraient pas le marché d’Aligre)(ce dont je doute)(mais des fois, on sait jamais), le marché d’Aligre se trouve place d’Aligre, dans le 12 arrondissement. Il y a une halle*, et des marchands** tout autour de la halle, le long des rues adjacentes.
Pourquoi j’aime le marché d’Aligre ?
Parce que le marché d’Aligre est permanent, il est là tous les matins (sauf le lundi), et c’est tellement agréable de savoir que là-bas, on peut tout trouver, si on fait un dîner de dernière minute. Il y a aussi des bons commerces de bouche tout autour, donc on peut vraiment acheter tout et n’importe quoi . Il y a tout, tout, tout. Du thé, du café, des épiceries orientales (chez Sabbah) où l’on trouve des trucs et des machins limite on sait pas trop si ça se mange, mais c’est ça qui est chouette, ça sent l’olive tellement fort que beurk, c’est à la limite de l’écoeurement, toutes les épices du monde, des graines et autres boulgours du tonnerre, des fruits secs à gogo, et des décortions-pour-gâteau-kitsch-à-anniversaire-de-petites-filles-en-forme-de-barbie-ou-de-papillon-géant.
J’aime le marché d’Aligre parce que ça crie, ça harengue, ça se bouscule, les vendeurs*** sont adorables avec les jeunes femmes, et vu qu’ils sont souvent adorables avec moi, ça me fait penser que c’est bon, chuis encore verte.
Je l’aime aussi parce que j’ai vécu tout à côté pendant 6 ans, et je l’ai arpenté, ce marché… Avec ma fille encore petite, puis enceinte de mon fils, puis avec mon fils en poussette… C’est donc toute une partie de ma vie qui est restée là-bas. (on dirait un peu les paroles d’une chanson de variétoche, dites-donc)
Lorsque j’habitais tout près, il était très très fréquent que j’y fasse un saut le matin, n’importe quel jour de la semaine, pour un dîner le soir même. J’adorais ce sentiment de liberté de faire le marché quand je veux, et de ne pas avoir à stocker une semaine mes légumes dans le bac du frigo (notez, je le faisais quand même, je suis une grande stockeuse, des fois que je viendrais à manquer, on ne sait jamais…)
J’adore le marché d’Aligre parce qu’en plein milieu de la place, il y a toujours un marché aux puces, mais genre du scrapp**** quoi. Des trucs géniaux, on peut y dénicher*****. C’était le grand plaisir de mon père, quand il venait me rendre visite, on allait au marché bras dessus bras dessous, il badait sur les légumes qu’il ne connaissait pas très bien et qu’il rapportait régulièrement en auvergne. Il kiffait son petit tour aux puces, et se disait qu’il devrait venir à Paris avec un camion rempli de plein de merdouilles qu’il aurait vendues ici à prix d’or. Bon, en fait, il ne l’a jamais fait parce que ses merdouilles, il y tenait comme à la prunelle de ses yeux (!).

J’ai vraiment laissé un bout de ma vie à Aligre.


Et puis j’ai déménagé, il y a 4 ans. Et puis j’ai découvert un marché, plus près de chez moi. Très bien, hein, le marché du boulevard de Charonne. Et je me suis dit qu’il était génial, en fait, vachement mieux qu’Aligre. Et que quelle chance j’avais.

Et puis ce soir, j’ai un dîner à la maison******. Ca faisait très longtemps.
Et comme mon marché, du boulevard de Charonne, n’est là que deux fois par semaine, et bien je suis allée à Aligre.
Et là , mais quel bonheur !
Que de choix, que de vendeurs trop sympas, mais trop sympas. Que de tout ce dont j‘ai besoin à portée de main. Que de envie de tout acheter, et ça, et ça, rho et ça, comme ça en plus, ce soir, je pourrai leur préparer ça.
Que de rhooo, 2euros95 pour TOUT ÇA ????

Je suis rentrée avec un sac bourré à craquer, des paillettes dans les yeux, en me disant qu’il fallait que je refasse plein de dîners, et que j’aille à Aligre à chaque fois.

Je vous inviterai, c’est promis.








* où les commerçant sont plus (voire horriblement) chers, et blancs, européens.

** où les commerçants sont pas cher-pas cher (voire vraiment pas cher), et nord-africains d’origine, pour la plupart.

*** ceux’ce la où qu’c’est le moins cher, dans les rues.

**** scrapp, ça veut dire petit bout, et pour les puces c’est des petites merdouilles déglinguées

***** tiens, bonjour, Yoda !

****** je vous le détaille dans mon prochain post, mais en gros, au menu ce soir : houmous maison,salade de saumon cru avocat, taboulé boulgour carottes, curry de dos de cabillaud.
Et le dessert, mes invités l’apportent !!